28e édition du Festival de Chaillol | Espace culturel de Chaillol
Le Festival de Chaillol revient du 19 juillet au 11 août
L’art a la faculté de transformer le réel, de créer des espaces imaginaires, de proposer un salutaire déplacement ; nous éloigner de la réalité présentement brutale, afin d’y revenir, combatifs, voire apaisés, enrichis de plaisirs, d’émotions, d’interrogations. La vingt-huitième édition du Festival de Chaillol contribue de nouveau à cette humanité, au renouvellement de l’aventure artistique, au spectacle vivant. Cette programmation musicale itinérante magnifie des paysages alpins remarquables, des artistes talentueux aux origines culturelles, ethniques, esthétiques diverses. Elle explore des répertoires d’époques, de formes et de genres différents, dans une émergence de timbres, de sons et de gestes musicaux spectaculaires ou plus intimes. Élaborée et mise en œuvre par
l’équipe de l’Espace Culturel de Chaillol, soutenue par ses bénévoles, cette aventure est un acte engagé auprès d’une population, d’un public complice, acteurs de ces moments de partage sensible et intelligent. Bon festival !
Édito de Raphaël de Vivo, Président de l’Espace Culturel de Chaillol
Au moment de livrer quelques mots pour présenter cette nouvelle édition, me reviennent en mémoire les moments d’enthousiasme qui ont rythmé son élaboration. Largement dictée par le cœur, cette programmation est aussi étayée par quelques principes directeurs, partis pris déterminants qui lui
donnent son caractère.
En tout premier lieu, la conviction que l’aventure de la création musicale est loin d’être achevée, qu’elle se poursuit, infiniment renouvelée, risquant l’inouï, espérant le miracle. Au Festival de Chaillol, plutôt que d’attendre les rendements prévisibles de ce qui est déjà dans l’oreille, mille fois entendu,
nous faisons le choix de consacrer une large part à la découverte pour en célébrer les éclats.
En second lieu, l’impératif de reconnaître pour les accompagner du mieux possible ceux qui portent au quotidien le risque de la création - car l’exploration de chemins nouveaux est toujours une entreprise audacieuse, incertaine.
Artistes et compagnies indépendantes produisent obstinément, dans des contextes de plus en plus fragilisés, jusqu’à la précarité. Le Festival de Chaillol ne serait pas ce qu’il est sans eux.
Enfin, l’ambition d’un dialogue et d’une mise en oeuvre sur mesure pour le territoire haut-alpin. Les programmations musicales de l’Espace Culturel de Chaillol sont le fruit de longues conversations entre toutes les parties qui s’engagent, artistes, collectivités partenaires, bénévoles et administrateurs de l’association.
C’est un ouvrage patient, collectif, supervisé par une équipe passionnée qui donne à nos saisons un relief reconnaissable entre tous, une identité. Alors, si rien n’a été négligé, si on a réussi à articuler au plus juste toutes ces exigences, comme on ajuste un vêtement coupé sur mesure, peut-être verra-t-on, au sortir d’un concert, fleurir quelques sourires teintés de joie et de gratitude.
Bon festival !
Édito de Michaël Dian, Directeur de l’Espace Culturel de Chaillol
PROGRAMMATION
CLÉMENT JANINET & ADAMA SIDIBÉ : SOKOU !
JAZZ D’AUJOURD’HUI D’INSPIRATION MANDINGUE
CONCERTS
19 juil. 21h St-Bonnet-en-Champsaur, place du champ de foire
20 juil. 21h Tallard, cour du château
L’Afrique et l’Europe. Deux continents aux histoires entremêlées, aux pulsations musicales contrastées. Violoniste et compositeur, Clément Janinet joue l’instrument des concerti de Vivaldi, qui a définitivement conquis le monde du jazz depuis que Stéphane Grappelli et Didier Lockwood l’ont
acclimaté aux températures élevées des jam sessions et des concerts en club. Adama Sidibé joue le Sokou, un instrument monocorde millénaire aux sonorités rauques et râpeuses et dont il est le dernier interprète professionnel connu. Entouré de musiciens de haut vol, arpenteurs des musiques traditionnelles du vaste continent africain, les deux violonistes établissent un dialogue subtil, fraternel, soutenu par les archets soyeux d’un violoncelle et d’une contrebasse et les contrepoints boisés d’une clarinette basse. Les tournures hypnotiques des mélopées africaines se fondent
dans les textures rythmiques qui rappellent les musiques minimalistes américaines, et dessinent un pont entre deux traditions musicales.
Clément Janinet violon, compositions | Adama Sidibé sokou | Mah Damba chant
Hugues Mayot clarinettes | Clément Petit violoncelle | Joachim Florent contrebasse
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DUO OURIKA : RIVAGES
CHANTS DE MÉDITERRANÉE POUR VIOLONCELLES
CONCERTS
22 juil. 21h Furmeyer, église
23 juil. 21h Rochebrune, église
PAS DE CÔTÉ
23 juil. 14h30 Gap,
Musée muséum départemental
Musique au musée
L’Ourika est une rivière qui prend sa source dans les contreforts du Haut Atlas marocain et s’écoule dans la vallée du même nom jusqu’aux abords de Marrakech. Après un voyage au Maroc d’où son père est originaire, la violoncelliste Clémence Mebsout, alors encore étudiante au conservatoire,
s’éprend des répertoires traditionnels berbères, gnaoua et arabo-andalous.
Elle fonde le Duo Ourika avec le violoncelliste Valentin Hoffmann avec lequel elle a noué une entente artistique profonde. Sans renier leur ancrage d’origine dans les musiques occidentales savantes, ni se prétendre héritiers d’une tradition musicale qui n’est pas la leur, les deux musiciens explorent,
émerveillés, les reliefs mélodiques des musiques nord-africaines. Aux côtés de maîtres de la tradition orientale, ils expérimentent de nouveaux modes de jeux et de transmission et façonnent leur répertoire, entre composition et improvisation. Une magnifique leçon de musique et d’ouverture.
Clémence Mebsout violoncelle | Valentin Hoffmann violoncelle
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NOÉMI BOUTIN & ANTOINE CHOPLIN : À CONTRECOURANT
LECTURE MUSICALE EN MARCHE
CONCERT
24 juil. 9h-12h La Motte-en-Champsaur, parking
Déambulation, et visite de la pisciculture de La Motte
Je pose sur la source un regard encore.
Avec elle, le chemin s’achève.
Un autre commence.
Il me semble que nous nous saluons.
Quelques mots secrets entre elle et moi.
Il y a quelques années, Antoine Choplin a remonté l’intégralité de la rivière Isère, depuis sa confluence avec le Rhône, jusqu’à sa source au sein des glaciers de la Vanoise. Cette expédition modeste a donné lieu à un livre, À contre-courant, qui explore les liens entre la marche et l’écriture, la friction entre les paysages, ceux du dehors et ceux que dessine un imaginaire en mouvement. En dialogue avec les improvisations de Noémi Boutin et son “violoncelle de procession”, il en proposera quelques extraits choisis, sur les rives du torrent de la Séveraissette.
Noémi Boutin violoncelle | Antoine Choplin textes, lecture
En partenariat avec le Festival de l’Alpage
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NOÉMI BOUTIN & ANTOINE CHOPLIN : LISIÈRE DES TUMULTES
MUSIQUE ET POÉSIE
CRÉATION
CONCERT
25 juil. 18h St-Léger-lesMélèzes, plateau de Libouze
PAS DE CÔTÉ
23 juil. 11h Chaillol,
église du hameau de St Michel
Conversations impromptues
Les montagnes
leurs façons rêches et lumineuses
pourraient inventer d’inattendues poignées de main.
Les mots du poète, aiguisés par la proximité des tumultes, s’attachent à la teneur de toutes sortes de paysages, rêvés ou bien réels. Avec le désir d’y puiser un élan. Ou l’espoir d’une consolation. Avec virtuosité et espièglerie, la musicienne fait sonner les éléments. La nature crée ainsi son chant, par
le battement d’ailes du papillon ou le souffle du vent. C’est la musique de notre temps qui va résonner ici, et même une nouvelle création, commandée par le Festival de Chaillol et composée par Jean-François Vrod, musicien improvisateur et grande figure des musiques traditionnelles. Une quête de fraîcheur et de clairvoyance pour un dialogue qui emprunterait au fil des crêtes quelque chose de sa graphie impétueuse.
Œuvres de Misato Mochizuki, Kaija Saariaho et Jean-François Vrod
(commande de l’Espace Culturel de Chaillol 2024)
Noémi Boutin violoncelle | Antoine Choplin textes
En partenariat avec le Festival de l’Alpage
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JEAN-MARIE MACHADO & DIDIER ITHURSARRY : LUA
JAZZ D’AUJOURD’HUI POUR PIANO ET ACCORDÉON
CONCERTS
24 juil. 21h Tallard, château
25 juil. 21h Chaillol, église du hameau de St-Michel
Pianiste de jazz, Jean-Marie Machado se définit d’abord comme compositeur. Né à Tanger d’une famille italo-hispano-portugaise, il entre en musique très jeune, par le piano qu’il étudie auprès de Catherine Collard, artiste fulgurante. Dès ses débuts, ses collaborations artistiques témoignent
d’un éclectisme hors norme, d’une soif d’aventures musicales. Sa carrière, ponctuée d’enregistrements remarqués, est portée par une inspiration vibrante et érudite, ses oeuvres mêlant références classiques et influences des musiques du monde. On pense à Isaac Albeniz et Maurice Ravel, Bill Evans et Thelonious Monk.
L’accordéoniste basque Didier Ithursarry fait partie des figures incontournables du grand ensemble Danzas, nommé en hommage au compositeur espagnol Enrique Granados. Dans la formule intimiste du duo, les musiciens épanouissent une conversation musicale libre, un élan continûment renouvelé, d’un lyrisme passionné mais toujours aéré, presque épuré, élégant et hautement inspiré.
Jean-Marie Machado piano, compositions | Didier Ithursarry accordéon, compositions
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QUINTETTE CALYPSO : JOURNAL DE BORD
MUSIQUE DE CHAMBRE DE RÉPERTOIRE
CONCERTS
26 juil. 21h St-Julien-en-Beauchêne, église
27 juil. 21h Chaillol, église du hameau de St-Michel
PAS DE CÔTÉ
27 juil. 11h Chaillol, église du hameau de St-Michel
Conversations impromptues
Comme en réduction de l’orchestre symphonique, le quintette Calypso réunit une flûte, une harpe et un trio à cordes. Porté par des chambristes passionnés, ce concert explore le luxuriant répertoire français de la première moitié du XXe siècle, période faste d’une incomparable créativité où se
révèle une sensibilité nouvelle aux voix de la nature et une fascination pour les cultures d’Extrême Orient. S’ouvrant par une mélodie antique de Francis Poulenc – Un joueur de flûte berce les ruines, pour flûte seule – le programme déploie différentes configurations instrumentales, kaleïdoscope
de couleurs et de timbres. Le chef d’oeuvre intimiste de Claude Debussy – la Sonate en trio pour flûte, alto et harpe – voisine avec une création du pianiste et compositeur Aurélien Richard, co-commande du Festival de Chaillol. Œuvre magistrale au chatoiement raffiné, le quintette de Jean Cras semble traversé par l’air du grand large et les embruns que respira ce compositeur attachant, également officier de marine marchande.
Œuvres de Francis Poulenc, Claude Debussy, Jean Cras, Guy Ropartz et Aurélien
Richard (co-commande du Festival Supernature et de l’Espace Culturel de Chaillol)
Samuel Bricault flûte traversière | Chloé Ducray harpe | Camille Fonteneau violon
Issey Nadaud alto | Alexis Derouin violoncelle
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SAMUEL BRICAULT : SOUFFLE #1
FLÛTES DU MONDE
CONCERT
28 juil. 11h Val d’Avance
PAS DE CÔTÉ
28 juil. 10h Val d’Avance, méditation
Pour préserver la qualité de l’expérience, le lieu où se déroule ces propositions sera communiqué aux personnes ayant réservé.
Quand on demande à Samuel Bricault comment il est venu à la musique, il raconte les fêtes de Saint-Girons, une petite commune d’Ariège. Lui reviennent en mémoire le martellement des danses à sabots et le son du flageolet, une petite flute à trous qu’il pratiquait enfant... Plus tard, formé à la flûte traversière et au traverso dans les institutions européennes les plus prestigieuses, de Paris à Londres en passant par Amsterdam, Samuel Bricault n’a jamais tourné le dos aux traditions populaires de son enfance.
Entre deux tournées de concerts en orchestre ou en musique de chambre, entre une création et un spectacle, ce passionné d’anthropologie et d’ethnomusicologie continue d’explorer les musiques traditionnelles du monde, qui lui permettent de voyager dans tous les milieux, dans toutes les
cultures. Le solo qu’il a imaginé pour le Festival de Chaillol lui ressemble, éclectique et généreux, entre musique indienne à la bansouri, musique irlandaise à la fûte traversière, guimbarde Hmong...
Samuel Bricault flûte bansuri, flûte traversière irlandaise, tin whistle, guimbarde, flûte boëhm
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SENNY CAMARA & SYLVAIN RABOURDIN : BOOLO
AFRO FOLK BLUES
CONCERTS
29 juil. 21h Rambaud, église
30 juil. 21h St-Maurice-en-Valgodemard, église
PAS DE CÔTÉ
31 juil. 14h30 Gap, Musée muséum départemental Musique au musée
Senny Camara a grandi dans la banlieue de Dakar, dans le petit village de ses grands-parents à une heure de route de la capitale. Bercée par les musiques ouest-africaines, notamment les chants ndeup, un rituel de guérison que pratiquait sa grande tante, la chanteuse sénégalaise quitte l’école très tôt, devient animatrice musicale dans des hôtels de la Petite Côte, commence à chanter dans les orchestres de la région. Contre l’avis général, elle s’initie à la kora, la harpe africaine traditionnellement aux mains des hommes, dont elle est, encore aujourd’hui, l’une des rares musiciennes à jouer. Imprégnée des traditions animistes du peuple sérère, sa musique célèbre la vie, ses joies, ses espoirs et ses douleurs. En wolof, Senny Camara chante l’unité, bousculant un peu la tradition - « il faut la respecter, sans se contenter de la reprendre à la lettre ». Son chant, libre, solaire, ancré, s’enrichit des contrepoints subtils du violoniste Sylvain Rabourdin, grand amoureux des musiques traditionnelles du continent noir.
Senny Camara chant, kora | Sylvain Rabourdin violon
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LUCILE DOLLAT : HARMONIES POÉTIQUES ET ROMANTIQUES
IMPROVISATION, RÉPERTOIRE ET CRÉATION
CONCERT
30 juil. 18h Gap, cathédrale
Dans la génération d’organistes qui s’épanouit actuellement, la personnalité musicale de Lucile Dollat se distingue nettement. Formée auprès des plus grands maîtres, d’Olivier Latry à Michel Bouvard ou Thierry Escaich, elle a remporté plusieurs prix internationaux, jalons indispensables d’une carrière prometteuse. Organiste en résidence à la Maison de la Radio et de la Musique et artiste associée à la Fondation Royaumont, elle a élaboré un programme sur mesure pour l’orgue Dunand de la Cathédrale de Gap, point d’équilibre entre tradition et modernité, chefs-d’œuvre intemporels et trésors oubliés, dont quelques œuvres de compositrices que l’histoire a injustement passées sous silence. Improvisatrice, attachée à défendre la musique de son temps, Lucile Dollat a souhaité intégrer à son programme une improvisation et la première audition d’une œuvre du compositeur Federico Perotti, disciple du maître italien Salvatore Sciarrino.
Œuvres de Wolgang Amadeus Mozart, Franz Liszt, Felix et Fanny Mendelssohn, Maria
Theresia von Paradis, Elsa Barraine, Federico Perotti (commande de l’Espace Culturel de
Chaillol)
Lucile Dollat orgue
En partenariat avec les Mardis de l’Orgue
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JULIETTE RAFFIN-GAY & LOUISE AKILI : NATURE, THE GENTLEST MOTHER
RÉCITAL DE CHANT, RÉPERTOIRE ET CRÉATION
CREATION
CONCERTS
31 juil. 21h Tallard, château
1er août. 21h Chaillol, église du hameau de St-Michel
PAS DE CÔTÉ
Jeudi 1er août 11h Chaillol, église du hameau de St Michel
Conversations impromptues
Dans la pratique du récital en duo, la soprano Juliette Raffin-Gay et la pianiste Louise Akili ont trouvé un point d’équilibre idéal, au croisement de leur amour immodéré de la musique et d’un attachement profond à la poésie. Elles offrent ainsi l’occasion d’un moment précieux, hors du temps, autour des vers de la poétesse américaine Emily Dickinson et des écrits empreints de mysticisme de la carmélite espagnole Sainte Thérèse d’Avila.
Le programme qu’elles ont composé réalise un tour complet des passions humaines, de l’ardeur amoureuse à l’extase spirituelle, de l’éblouissement devant la magnificence de la nature à la dévotion face à l’infinie prodigalité de l’amour divin. Pour traverser ce riche paysage d’expériences et d’émotions, elles ont associé Fabien Touchard, compositeur français dont l’univers musical et la sensibilité littéraire s’accordent idéalement aux inspirations des compositrices françaises et anglaises du début du XXe auxquelles ce programme fait une large place.
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HERMON MEHARI & ALESSANDRO LANZONI : ARC FICTION
JAZZ DE CRÉATION
CREATION
CONCERTS
2 août 21h Montgardin, salle des fêtes
3 août 21h St-Jean-St-Nicolas, Salle Jean-Paul Reynier
Le trompettiste américain d’origine érythréenne Hermon Mehari a rencontré le pianiste italien Alessandro Lanzoni à Florence, dans une jam session organisée dans un club de la ville. Des pages essentielles de l’histoire du jazz ont été écrites lors de ces nuits d’improvisation qui catalysent, tel un
big bang musical, des mondes musicaux inédits. Rencontre miraculeuse, Arc Fiction est né dans cet esprit de liberté. Comme deux enfants qui donnent libre cours à leurs jeux à partir de quelques règles simples et claires, les musiciens s’appuient sur quelques parties musicales solidement établies et délibèrent le reste en temps réel. Intensément présents, sûrs de leur intuition, ils débattent en virtuoses et, avec beaucoup d’élégance, choisissent sur l’instant l’inflexion et le phrasé les plus justes. Pour le plus grand bonheur du public, ils composent entre ce qui est écrit et ce qui ne l’est pas encore. La beauté et la justesse de leur musique s’imposent, vivante à chaque instant.
Œuvres d’Albert Roussel, Lili Boulanger, Fabien Touchard (commande de l’Espace Culturel de Chaillol), Mel Bonis, Pauline Viardot, Maurice Ravel et Aaron Copland
Juliette Raffin-Gay chant lyrique | Louise Akili piano
Hermon Mehari trompette | Alessandro Lanzoni piano
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ISABELLE COURROY : SOUFFLE #2
FLÛTES KAVAL
CONCERT
4 août 11h Dévoluy
PAS DE CÔTÉ
4 août 9h Dévoluy, balade accompagnée avec Corinne Stanzer
Instrumentiste transfuge de la flûte traversière, Isabelle Courroy s’est saisie du kaval, une flûte oblique ancestrale jouée de l’Europe orientale à l’Anatolie. De factures archaïques ou contemporaines, les flûtes kavals ont toutes en commun leur vacuité d’embouchure qui leur donne un son plein de
vents et de grains. Elles appartiennent concrètement et symboliquement au monde des bergers et leurs répertoires traditionnels accompagnent les événements de la vie. À partir de l’énergie viscérale du souffle dont elle pétrit la matière sonore brute, Isabelle Courroy conduit les ressources du
kaval jusqu’au versant le plus actuel des musiques de création. Hors de toute posture, cette prise de parole oblique qui aimante l’intégralité de son parcours, lui permet d’ouvrir de nouvelles voies de création tant dans le domaine des œuvres que de la nouvelle facture instrumentale. Pour son solo au Festival de Chaillol, elle a puisé dans le vaste réservoir de mélodies qui l’accompagnent au quotidien.
Isabelle Courroy flûtes kaval
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CHLOÉ BREILLOT & PIERRICK HARDY : VALEU A PENA
MUSIQUES ET POÉSIES LUSOPHONES
CONCERTS
5 août 18h30 Gap, parc de la Pépinière
6 août 21h La Faurie, église
Les spécialistes décrivent le fado comme le blues des Portugais, soulignant le caractère nostalgique d’une expression musicale désormais inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Fernando Pessoa n’affirmait-il pas que la saudade, sentiment intraduisible qui hésite entre mélancolie
et espoir, est la poésie du fado - A saudade é a poesia do fado ? Dans les pas d’Amália Rodrigues, icône indétrônable qui accompagna les bouleversements politiques du XXe siècle au Portugal, Chloé Breillot propose une promenade en langue originale, florilège de chansons populaires du fado
lisboète et de la chanson brésilienne qui disent le désir, la peine, l’amour, l’absence et le deuil. Poignante et inspirée, avec une présence scénique d’une rare intensité, elle renoue avec l’exercice exigeant du récital en duo, aux côtés du guitariste Pierrick Hardy, sobre et sensible. On pourrait fondre en larmes, n’était la beauté des expressions de la chanteuse et son élan vers la joie et l’espoir.
Chloé Breillot chant | Pierrick Hardy guitare
En partenariat avec la Ville de Gap, dans le cadre d’Éclat(s) d’été
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MARINE GOLDWASER ENSEMBLE
MUSIQUES KLEZMER : NOCES YIDDISH
CREATION
CONCERTS
7 août 20h St-Bonnet-en-Champsaur, Les Gentillons, Ouort de Benevènt
Ouverture du lieu à 18h30 avec une buvette et un repas proposé par Chez Bernie
8 août 21h La Bâtie-Neuve, Salle le 750
PAS DE CÔTÉ
Ateliers de pratique
8 août 11h Chaillol, église du hameau de St-Michel -
Conversations impromptues
Virtuose de la clarinette, Marine Goldwaser est l’une des solistes les plus en vue de la scène klezmer. Son Petit Mish-Mash, l’ensemble qu’elle a fondé, s’est fait une réputation pour la vitalité qu’il insuffle aux répertoires traditionnels roumains. Le trompettiste Frank London, le clarinettiste et compositeur Michaël Winograd, personnalités incontournables du yiddishland américain, l’invitent régulièrement au sein de leurs orchestres.
Après une collaboration avec le maitre écuyer Bartabas, qui lui a confié la musique d’un triomphal Cabaret de l’exil, elle s’est plongée dans les archives sonores du début du XXe siècle, dans l’abondante littérature Mitteleuropa, pour imaginer une noce yiddish traditionnelle où, du matin
jusqu’au soir, musique, cuisine et bons mots se disputent l’avantage. Avec cinq solistes aux personnalités musicales affirmées, dans une démarche historiquement informée, elle ravive la tradition klezmer dans une formidable célébration de la vie. LeHaïm !
Marine Goldwaser clarinette, flûtes, direction artistique | Mihai Trestian cymbalum
Rémy Yulzari contrebasse | Balthazar Bodin trombone | Elie Hackel violon
Bastien Charlery de la Masselière chant, accordéon
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ÉLÉONORE FOURNIAU QUINTET : NEYNIK
CHANTS KURDES ET ANATOLIENS
SOIRÉÉ DE CLÔTURE !
CONCERTS
9 août 21h Tallard, salle des fêtes
10 août 21h Chaillol, église du hameau de St-Michel
PAS DE CÔTÉ
8 août 14h30 Gap, Musée muséum départemental
Musique au musée
Éléonore Fourniau porte son chant avec une impérieuse nécessité, une intériorité rare. Sa musique est le fruit d’un parcours d’imprégnation au sein des communautés d’Anatolie et notamment kurdes, et d’un engagement total pour la défense de cette culture. D’une complainte déchirante à un poème spirituel alevi en passant par des airs de danses issus de la tradition des mariages, la jeune française trouve en Anatolie et au Kurdistan sa source d’inspiration. Par l’introduction d’instruments tels que la vielle à roue, la flûte bansuri ou le rebab afghan, joués par des musiciens poly-instrumentistes venus de Catalogne, Bretagne, Turquie ou Macédoine, Éléonore Fourniau propose une lecture innovante de cette tradition en y apportant des sonorités atypiques. D’une voix puissante, saisissante de profondeur, accompagnée de musiciens virtuoses, Éléonore Fourniau emmène le public avec sincérité et énergie à la découverte d’un monde qui est devenu le sien.
Éléonore Fourniau chant, vielle à roue, saz | Sylvain Barou flûte, bansuri, duduk, zurna
Efrén Lopez oud, saz, rebab afghan, buzuq, vielle à roue | Ersoj Kazimov percussions
Apostolos Sideris contrebasse
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BENJAMIN MELIA / DUÒ LAVOÀ LAPÒ
SOUFFLE #3
MUSIQUES PROVENÇALES D’AUJOURD’HUI
CONCERT
11 août 10h-12h Haut-Champsaur
Originaire de Saint-Raphaël, Benjamain Melia est un promoteur infatigable du galoubet-tambourin, ce couple d’instruments devenu marqueur culturel de la Provence. Fin connaisseur de la tradition des pays d’Oc, le musicien refuse de laisser jaunir la carte postale du folklore provençal et inscrit son geste artistique dans des cartographies plus vastes, ouvrant le corpus à d’autres univers esthétiques, des musiques actuelles à la création contemporaine en passant par l’opéra. Le solo qu’il a imaginé pour le festival témoigne de la fécondité de sa vision, généreuse et créative.
Benjamin Melia Fifres, galoubets-tambourin à cordes, pirulas, chalamelle
En rebond, pour clôturer cet after champêtre du Festival de Chaillol, un deuxième moment musical permettra de découvrir le Duò Lavoà Lapò. Les deux chanteurs-percussionnistes Manu Théron et Damien Toumi donnent un répertoire indatable, qui balade l’Occitanie dans tous les recoins de leur fantaisie. Leurs unissons charnels et précis explorent ces mélodies traditionnelles qu’une polyrythmie patiemment élaborée rehausse de motifs inattendus pour les restituer dans toute la saveur de leur étrangeté.
Manu Théron, Damien Toumi chant, percussions
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