Portraits d’adhérents #8 : Cabaret Aléatoire

Le PAM met en avant ses adhérents à travers leur portrait, pour valoriser leurs initiatives et projets innovants !

Pour le mois de septembre, nous mettons à l’honneur le Cabaret Aléatoire (Marseille, 13003). Pierre-Alain Etchegay - directeur du Cabaret Aléatoire, et Aurelien Deloup - directeur artistique d’Utopia Festival, ont répondu à nos questions.

(c) Florian Galle

Depuis sa création à la Friche Belle de Mai, comment le Cabaret Aléatoire a-t-il évolué jusqu’à obtenir le label SMAC en 2014 ? Que signifie concrètement cette labellisation pour votre programmation et vos missions ?

Implanté au cœur de la Friche, le Cabaret a grandi avec son écosystème : de laboratoire de nuits marseillaises à acteur d’intérêt général, la labellisation SMAC (2014) a formalisé une exigence déjà à l’œuvre : diffuser, accompagner, former et coopérer au service des musiques actuelles électroniques. Concrètement, cela irrigue nos choix artistiques (diversité des esthétiques), nos méthodes (résidences, parcours), et nos engagements publics (prévention, égalité, accessibilité).
« Être SMAC, c’est conjuguer création et responsabilité : un lieu, un modèle, une culture. »

Quel est, selon vous, le rôle du Cabaret dans le développement de nouveaux collectifs ou talents à Marseille ? En quoi votre ancrage local est-il un moteur de création ?

La mission d’accompagnement d’artistes du territoire implique une grande responsabilité : le Cabaret a un rôle majeur de prescripteur sur la scène des musiques électroniques. Un collectif et des artistes émergents que nous accompagnons - et qui font leurs preuves au Cabaret - seront repérés et sollicités par la plupart des bookers, organisateurs de festivals, et d’événements de la région Sud mais aussi au niveau national.

Notre rôle : révéler et relier. Révéler des talents et des collectifs par des mises en situation professionnelles, relier scènes, métiers et publics pour que Marseille reste une ville-atelier. L’ancrage local n’est pas un repli : c’est un moteur de création qui nourrit la scène et structure les parcours.

Du homestudio à la scène, de la ville à l’international, chaque parcours est unique…
« On prototype ici, on partage partout. »

La récente réouverture, après travaux, marque une nouvelle étape. Comment envisagez-vous l’avenir du Cabaret en tant que SMAC ? Quelles nouvelles ambitions (direction artistique, formats, partenariats) ?

La réouverture nous donne envie de repenser les formats artistiques et scéniques (cartes blanches, label nights, formes hybrides) et de renforcer les coopérations (réseaux pros, opérateurs locaux, mais aussi nationaux et internationaux, institutions). Avec les Rencontres professionnelles UTOPIA, nous articulons diagnostic territorial, regards européens et projection commune des acteurs, partenaires, et publics des cultures électroniques — une méthode qui irrigue la direction artistique et nos alliances. Priorité aux valeurs : prévention/VHSS, inclusion, accessibilité, emploi-formation.
« Rouvrir, c’est réinventer : plus d’hybridations, plus de communs. »

Parmi nos nouvelles ambitions, il y a l’idée de partager l’histoire de ces musiques électroniques et de rassembler les publics autour de différentes esthétiques. Que le public puisse rencontrer les artistes phares de la scène hard music actuelle, mais aussi les artistes emblématiques de la house ou de la techno Berlinoise.

(c) Annaelle Peyre

Le festival UTOPIA touche un public plus large que celui du Cabaret. Quel impact sur la scène locale et l’accès du plus grand nombre aux musiques électroniques ?

UTOPIA agit comme vitrine et passerelle : Notre volonté est de programmer des artistes rares ou jamais vus à Marseille, que l’on ne retrouve pas dans tous les festivals, de mettre en avant des artistes et des collectifs du territoire, et de rendre possible une expérience sensible et accessible des cultures électroniques, à des publics larges et différents.

Nous accueillons environ 40 artistes, sur 4 scènes de jauges très différentes, et environ 10 000 personnes sur le Week-End d’Utopia, notre ambition n’est pas de grossir en terme de taille, mais de grandir en terme de projet pour que cette 5ème édition, soit à nouveau une expérience unique pour les Festivaliers.

UTOPIA c’est un rdv important pour la scène locale : l’occasion de se produire devant un large public , de franchir une étape cruciale dans le développement de carrière. C’est aussi une occasion unique pour le public de découvrir des artistes innovants, en pleine ascension.

Pensé avec la SMAC, le festival amplifie l’écosystème : il ouvre des portes, crée des circulations, et valorise des pratiques responsables, avec le Village regroupant tous les acteurs de la Prévention, ou le marché de créateurs du territoire accueillant des acteurs innovants et/ou écoresponsables)
Depuis Marseille et avec une vocation internationale, « Utopia est un festival à taille humaine qui élargit l’horizon. »

(c) Laura Clévenot

Que pouvez-vous nous dire sur la prochaine édition d’UTOPIA en 2025 ? Des nouveautés dans la programmation ou la manière d’imaginer le festival ?
En 2025, UTOPIA confirme son ADN immersif (avec une 4ème Scène dédiée à des live expérimentaux et/ou audio-visuels) et sa mixité des scènes (avec des esthétiques différentes par scène chaque soir), tout en approfondissant le lien avec le forum professionnel : ouverture par Jean-Yves Leloup, carte blanche à Cora Novoa, dans le cadre de réflexions pour alimenter une projection commune des acteurs, partenaires de la scène des cultures électroniques marseillaises : de la palabre à l’action. L’innovation se joue autant dans la forme (parcours, coopérations, scénographies) que dans la méthode (indicateurs, prévention, accessibilité).
Utopia est un Festival d’intérêt Général « festif, inclusif, collectif — et durable. »

Au niveau artistique, cette édition a été pensée pour proposer un panorama éclectique des musiques électroniques qui nous passionnent.

Avec près de 10h de musique par soir, et plus de 40 artistes répartis sur 4 scènes, nous souhaitons offrir la meilleure expérience aux festivaliers dans ce formidable terrain de jeu que constitue la Friche La Belle de Mai.

De la carte blanche à Traumer (génie de la house – tech house groovy), aux figures de la techno telles que Nastia, Sam Paganini, Mark Broom, en passant par les stars de la techno bouncy & trancey (Bad Boombox, Miss Bashful x DBBD, Mija) ou les maîtres de la hard techno (Somewhen, Ueberrest, AnD) ou encore la techno melodique et minimale de Woo York, 8kays ou Marie Vaunt Vaunt en B2B avec Mha Iri, il y en aura pour tous les goûts.

Les artistes locaux ne seront pas en reste et représenteront fièrement le dynamisme et l’éclectisme de notre scène locale avec notamment le collectif Omerta, Alya, Bettina, L’Amorosso, Mayrika, Vanessa M, Höra ou Salem Unsigned.

(c) Annaelle Peyre


Découvrez Utopia, le festival du Cabaret Aléatoire

Les 26 et 27 septembre 2025 au Cabaret Aléatoire (13003).

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