Portraits d’adhérents #7 : Nouvelle Vague

Le PAM met en avant ses adhérents à travers leur portrait, pour valoriser leurs initiatives et projets innovants !
Pour le mois d’août, nous mettons à l’honneur le magazine Nouvelle Vague localisé à Vence (06140). Philippe PERRET - direction et chargé de communication, a répondu à nos questions.
Nouvelle Vague est né en 1994 à Vence : à l’époque, quels manques ou besoins ce magazine cherchait-il à combler, et comment s’est structurée sa création ?
L’idée de créer Nouvelle Vague est venue d’un double constat. D’une part, à l’époque Internet n’existait pas et pour le public il y avait peu de moyens de s’informer sur l’actualité musicale. D’autre part, je trouvais qu’il n’y avait pas d’échange et de communication entre les scènes de la région, entre Nice, Toulon, Marseille, Montpellier, Nimes, etc. Comme j’étais passionné de musique et que je voulais savoir ce qu’il se passait dans ma région, je me suis dit que ça pouvait aussi intéresser le public et c’est là que j’ai créé Nouvelle Vague avec ce letmotiv : toute l’actu musicale du Sud-Est.
En 30 ans d’existence, quels ont été pour vous les moments marquants – rencontres, interviews exclusives, coups de cœur ou engagements artistiques qui ont façonné l’identité et marqué l’histoire du magazine ?
J’ai un ami qui dit souvent : "Nouvelle Vague, c’est un magazine fait par des passionnés pour des passionnés". C’est vrai que la passion de la musique a toujours été notre moteur, notre raison d’être. Au fil de notre histoire, il y a eu quantité de moments marquants, essentiellement des rencontres avec des artistes ou des concerts exceptionnels. A titre personnel, la rencontre qui a été fondatrice, c’est celle avec Jeff Buckley en 1994. Un artiste majeur et bouleversant qui est mort prématurément. Il y a aussi les rencontres avec mes idoles de jeunesse : Sting et Bono de U2. Ce sont des moments précieux qui marquent à tout jamais.
Aujourd’hui, quel rôle joue Nouvelle Vague dans le soutien à la scène émergente du quart Sud-Est, et comment accompagnez-vous concrètement les jeunes artistes ou événements régionaux ?
Notre ADN a toujours été d’être au plus proche des acteurs de la scène musicale régionale et même d’en faire partie en offrant une visibilité à tous. Nous avons à coeur de mettre en avant ceux qui font vivre la musique dans notre région : artistes, producteurs, organisateurs, etc. Pour les artistes, notamment, nous publions des chroniques album et des interviews. Nous sommes aussi partenaires de très nombreux festivals dans la région. C’est une manière d’être impliqué et partie prenante dans la scène musicale régionale.
Comment imaginez-vous l’avenir du magazine, que ce soit dans ses formats, son ancrage territorial ou ses sources de financement ?
En plus de 30 ans, il y a eu beaucoup de bouleversements et d’évolutions : le raz-de-marée digital, la quasi-disparition des supports physiques, le développement du live pour les artistes, le déferlement des réseaux sociaux... Nous avons toujours essayé d’évoluer et d’accompagner ces mutations. Ca explique, en partie, que nous soyons toujours là alors que la plupart des médias n’ont pas survécu. Les ressources financières n’ont pas changé au fil du temps, ça reste toujours les recettes publicitaires. Nos envies et notre passion sont intactes. Nous voulons continuer à participer à la vitalité de la scène musicale du Sud-Est. C’est notre territoire de coeur.

(Philippe Perret, directeur et chargé de communication de Nouvelle Vague)